Cendres et ruines, brumes éphémères ...

Comment avait elle osé ?
Comment cette espece d'elfe avait elle osé le toucher ?

Nathaneal fulminait , au sens propre du terme.
Si ses vetements n'avaient pas étés concus pour resister a une chaleur élevée , il aurait surement fini nu au milieu de ...
Ou était il ?

Il regarda alentours.

Pas un chat...
Des poutres au milieu de gravats, des batiments couverts de vicères, des tas de cadavres répugnants...
Et au milieu de tout cela, deux especes de zombies décharnés qui marchaient , le regard vide et le pas lourd.

Nathaneal les reconnus immédiatement.
C'était les deux imbéciles qui l'avaient bousculé.
"Vous tombez bien.... "
Il dégrafait sa cape tandis que sa main droite otait son bandeau.

"Je suis très , très enervé "....

Le signe du feu, un triangle tete vers le bas avec une barre le traversant a sa moitié , brillait dans le regard de Nathaneal.
Sa peau commencait a noircir, et une odeur désagréable de charbon commencait a se répendre.

Un des zombies tenta de s'approcher du controleur du feu.
Ce dernier incanta quelque chose en igné , et une boule incandescente immense frappa le monstre a l'estomac, le trouant de part en part.

Stupéfait, le deuxieme monstre tenta de prendre la fuite, mais le mal était fait.
" Tu vas prendre pour ton camarade... "
Un rictus effrayant sur les levres , Nathaneal finissait d'incanter son sort.

" INFERNO ..."
Le zombie fit un bruit semblable a un cri de terreur .
" RHAPSODY ! "

Une avalanche de projectiles enflammés partirent du corps du jeune homme, réduisant le monstre a un tas de cendres fumantes.

Apaisé , Nathaneal vit Keith qui faisait des loopings en l'air.
Son maitre calmé, il allait avoir toute son attention pour etre nourri .
" Tu as raison , compagnon, cherchons un endroit pour dormir, ... et le maitre des lieux , par la meme occasion ".

"Tu me cherche donc ? Pourquoi ?"

A cheval sur Alesian, Aramis apparu de la brume. Elle portait sa grande capuche noir, ne laissant entrevoir que des yeux brillant dans cet endroit si sombre. D'un mouvement leste et gracieux, elle sauta à terre.Alesian, voyant le petit dragon, souffla,ettoné de voir un être si petit, s'assit lourdement au sol, pour observer cet être si étrange.

"Ne t'inquiète pas, Alesian impressionne, mais il ne touche aucun autre être...si ce dernier ne l'embête pas bien sur. Tu me cherchais donc étranger ?"

Sous l'air éttoné de l'homme, elle poursuivit d'un ton aussi joyeux que possible.

"Je suis propriétaire de ce tas de ruine, comme de toute cette cité qui crève, d'ailleur !"

D'un pas léger, elle sautillait doucement en avançant, comme si elle planait à quelques millimètres du sol.

"Belle ville n'est ce pas ? Si...Pittoresque !"

ajouta-elle en accompagnant cette phrase d'un rire jaune. Son coeur était sombre, et ce qu'elle voyait la désolait. Etant née au moment du chao, elle n'avait jamais connus la ville d'avant, la coté prospère d'Aramia.elle ne savait que des lambeaux, que des flammes,que le sang...

"Belle ville, en effet, ... elle correspond très bien a sa propriétaire".

L'elfe toisait de haut le rouquin .

"Ce qui veut dire ? ", demanda t'elle de sa voix cristalline.

" Je te laisse le plaisir de deviner ... ".

Nathaneal invoqua un tourbillon de flammes, et disparut dans un crépitement dans la nuit noire.

Pour la deuxieme fois, il avait croisé la route de cette elfe intrigante...
Et il était pres a parier que ce ne serait surement pas la derniere fois .

(TU N'A PAS LE DROIT DE FAIRE JOUER MON PERSO !)

L'elfe, vexée, s'assit dans un coin, et commença à jouer avec quelques caillous, les lançant plus loin.

"Toujours seule hein ?encore et toujours..."

Elle se parlait à elle même....c'était devenu une habitude car quand on est seul, a qui parler sinon soi même ? Elle lança un soupir de tristesse, et se coucha sur le sol dur, finit par s'endormir, pendant qu'Alesian, couché à ses coté, l'entoura de son aile protectrice.

"Toi au moins je t'aime..."

Dit elle de sa voix endormie avant de plonger dans un profond sommeil...

Alef observait la dormeuse...il était arrivé dans cet endroit sordide par hasard, et il doutait fort que les réponses qu'il cherchait se trouve en ces lieux...
*Ainsi elle est "propriétaire" de ces lieux...voici alors pourquoi l'autre abruti de tavernier la nommai altesse...serait-elle donc reine?? dans ce cas peut-être connaîssait elle ma mère...et je dois avouer que le second étranger me surprend également...il semble qu'il soit humain...un humain d'une puissance redoutable...d'après ce que j'ai vu il maîtrise le Feu...en ce cas peut-être a t-il croisé le chemin de mon frère...mais pourquoi diantre mes pas m'ont-ils menés ici???*
Perdu dans ses sombres pensées il continua à contempler l'elfe qui dormait.

Aux doux bruissements, l'elfe à demi consciente comprit qu'une silhouette se mouvait derrière elle. La princesse, d'un bond se leva, tira son épée d'un mouvement ample et expert, se retourna en un éclair. En une fraction de seconde, bien avant qu'elle n'eut reconnu l'étranger, la lame de son épée narguait la gorge de l'homme. Sa réspiration était rapide, saccadée, chaque muscle contracté dans un élan de prudence, comme pour se préparer à une attaque imminente. Ses yeux noirs fixait les deux pupilles qui semblait flotter dans l'air, elle ne voyait que cette partie de l'étranger. Un pied devant l'autre, en position de combat, elle attendait l'attaque.Sa machoir contracté montrait des lèvres serrées par la concentration.S'attendre à tout, toujours.Tuer ou être égorgé, tel était la mise ici. Les jours de malheurs lui avaient apprit à toujours être vigilante, et surtout ne dormir que d'un oeil...

Alef avait à peine mesuré le degré de fulgurance de l'attaque...la pointe de la lame d'Artémis narguait les veines de son cou. Cepandant il ne fit aucun geste de défense: il était habitué à regarder la Mort dans les yeux...Trop habitué. Il planta ses yeux bleus dans ceux de l'elfe et sa bouche esquissa un sourire:
"Je ne voulais pas vous offenser, ni vous faire peur...Altesse...cepandant si vous jugez nécéssaire de me tuer, je pourrais difficilement objecter, vu mon actuelle position...quoi que je pourrais bien me défendre, mais la situation m'amuse beaucoup...En outre, la Mort ne m'effraye plus, car j'ai pu voir ce qu'il y avait Là-Bas, bien malgré-moi...Je dois dire que mourir de la main d'une Femme m'amuserait...car pour moi votre sexe quoi qu'admirable, conduit inévitablement au désespoir le plus profond...mis à part la douleur et l'envie d'en finir, votre sexe ne m'a apporté que des illusions très amusante, quand j'y repense..."
Il pencha la tête de côté et eut un étrange rire avant de poursuivre:
"Cela dit...j'aimerais mourir en sachant au moins quel a été mon rôle ici-ba, et sans doute puis-je trouver les réponses au sein de votre...hum...charmante cité...aussi je me permai de vous demander de bien vouloir reculer votre lame, altesse...en cas de refus, sachez au moins que j'ai les moyens de tirer ma propre épée, et ce même dans cette facheuse position. Je n'aurai cependant pas le toupet de vous défier, mais j'estime que chaque être est en droit de défendre sa vie, tant qu'il a quelque chose à accomplir..."

A ces paroles pleines de sagesse,Aramis baissa sa garde, reconnaissant l'homme de la taverne.Elle eut un petit rire, soupira et se recula, pour voir l'étranger dans la lumière.

"quelle offense, quelle peur messire ? qu'est ce que la peur sinon qu'un sentiment inutil en ces lieux ? Et quelle attrait serait assez fort pour vous tuer ? M'avez vous parlé en ennemis ? Non, décidément, je ne pense pas vous pourfendre maintenant..."

Elle rangea l'épée dans son fourreau, fit un léger sourire charmeur.

"Vous aussi, vous vous riez de la Mort ! Et bien, nous avons peu à apprendre l'un de l'autre, si nous nous ressemblons tellement."

Elle écouta pensivement ses réflexions sur les femmes.

"Ah, nous y voila, sur un sujet tellement vaste ! Les femmes... Mais regardez moi !"

Encore, elle recula, pour être baignée de la lumière celeste qu'offrait la lune.

"Regardez moi, reprit-elle en écartant les bras d'un geste gracieux, montrant les brulures de ses bras, Regardez moi ! Est-ce une femme que vous voyez ou un être ignoble, un guerrier sans but ? Voyez ma cote de maille, voyez mes bottes montantes, voyez mon air sombre, voyez mes cheveux courts ! Est-ce vraiment une femme qui se tient devant vous ? Ou un semblant, une grossière imitation. Elle quelle personne peut vraiment se sentir femme ou homme dans un monde si trouble, si sombre et si froid , mis à part un fou ?"

Son visage était grave, mais elle reprit bien vite so air joyeux, s'approcha lentement, et offrit un baisé sur la joue de l'homme.

"Mais un si beau compliment fait tellement plaisir, qu'il faut bien récompense ! Aussi, pour en apprendre plus, je vous invite à voler..."

Elle siffla trois coups. Alesian, dans un bruit de tonnerre, s'approcha, et offrit son cou. Aramis reprit un air si doux et si tendre, que pendant quelques instants, quelques minutes, voir juste quelques secondes, elle reprit toute la douceur féminine perdue petit à petit.Ses mains d'enfants caressèrent tendrement le chenfrein du dragon, avant qu'elle saute sur son dos, légèrement, pour ne point lui faire mal.

"Montez messire, et je vous conterait l'histoire la plus étrange, la plus sombre, dont vous vous souviendrez longtemps. L'histoire d'Aramia, mon histoire aussi car je SUIS la cité, je suis la muraille au loin et les remparts de la cité, je suis la cathédrale, et je suis l'atmosphère de la cité. Je suis la cité..."

Alef resta pensif un instant, puis prit place, non sans mal, sur le dos du majestueux dragon...
"Voilà bien un discours étrange...il est vrai que nous nous ressemblons, par notre vision du monde. Je ne voyais nulle raison pour laquelle votre lame aurait fait mon trépas, cepandant croyez bien que je sais ce que peuvent être les réactions de légitime défense. En outre, quant à savoir si je vois en vous une Femme, je serai sincère en vous disant que vous en avez bien les charmes et les attraits les plus délicieux...cepandant il me semble que vous n'êtes point de celles qui se laissent attendrir par la douceur, ou bien dompter par la violence. Réjouissez-vous, car je n'ai ni l'honneur d'être un séducteur, ni le fardeau d'être un tyran misogyne. Je lis dans vos yeux la douleur encrée dans les façades de votre cité...et s'il est vrai que vous en êtes l'essence même, il ne fait nul doute que l'histoire que vous allez me compter, m'en apprendra beaucoup sur le Mal qui règne en vous et en toutes les âmes qui sont soumisent à votre justice guerrière..."

Elle sourit à ses paroles, et son dragon s'éleva en douceur.

"Commençont comme dans un conte de fée voulez vous ? Alors...Il était un fois un royaime majestueux et propsère..."

Tout en survolant la cité en ruine, elle lui contait l'histoire de la cité. Ils survolèrent la cathédrale, puis le marché, puis la taverne, et ainsi de suite. Elle laissait à Alesian la liberté de les guider, dans leur balade céleste.

"C'est ainsi que le vase fut détruit, et, comme la rose de la légende, je naquit en ces lieux..."

Elle avait finit son hsitoire, contée en 3 heures.Pendant tout ce temps, elle avait mit toute son émotion, toute sa rage et toute sa douleur en chaque parole.

Alef hocha la tête:
"Des talents de conteuse incontestables...votre récit, comme je l'ai supposé, m'éclaire à présent d'avantage sur ce qui a pu se tramer ici...j'ignore comment mes pas m'y ont mené et je n'ai nul espoir de ressortir de vos murs...pourtant cela ne m'effraye point...comme je vous l'ai dit, mourir constitue la finalité de ma quête...tout ce qui a été conçu se doit de s'éteindre. De plus, vous avez dit vous même que la peur était bien inutile, et votre récit le confirme bien...j'ai sur mon bras un symbole étrange dont j'ignore le sens...en revanche je crois pouvoir affirmer qu'il m'a mené ici...plus précisément il se peut même qu'il m'est mené à vous, Altesse, car il semble particulièrement réactif à votre présence..."
Alef inspira profondément l'air frais tandis en regardant le paysage désolé qui s'offrait en bas:
"Cepandant il apparaît que vous possédez des pouvoirs bien redoutables, Altesse...car je ne peux m'empêcher de vous regarder, et cela même si mon esprit me commande autrement...cela ne me trouble pas le moins du monde...je crois même que je suis curieux de voir jusqu'à quel point vous pouvez contrôler les mâles..."
Il eut de nouveau son petit rire étrange...

"Nous verrons cela un jour, messire !"

Elle posa la main sur sa joue, et eut un petit clin d'oeil taquin. Elle inspira profondément l'air, devenu fraid et froid par la vitesse de son dragon.Alesian virevoltait avec grace et se posa en douceur à l'endroit du commencement. Elle, légère, descendit d'un bond, et, enfin à terre, se jeta au cou de son dragon.

"Je t'aime toi, tu sais ?"

Il eut un grognement de plaisir, colla sa lourde tête contre tout l'être de sa dragonnière, et s'envola dans les cieux

Le contact de la main d'Aramis était très étrange...Alef n'avait plus l'habitude qu'on le touche...il observait le moment de tendresse entre Aramis et sa dragonne:

"Hum...je ne serais pas surpris si cette dragonne était la seule créature capable de vous comprendre et de vous connaître...je crois que vous ne cherchez pas forcément le contact humain...aussi sans doute est-ce un honneur que d'arriver à vous parler...sur ce point nous nous ressemblons...Pour ma part, j'ai pris la solitude pour compagne...seul mon propre dragon et les regrets de mon passé peuvent venir l'estomper, parfois..."

Alesian grogna, menaçant

"Vous l'avez vexé messire, c'est un mâle !"

Aramis éclata d'un grand rire.

"Je déteste les gens, leur vie, leur façon de voir... Je n'aime que mondragon, je me ris des autres !Pas alesian, non, pas mon dragon..."

Alef souria:
"Toutes mes excuses à Alesian pour cette méprise, je ne cherchais pas à le vexer."
Il songea aux paroles d'Aramis:
"Je pense que vous détestez les gens parce qu'ils ne vous comprennent pas. De ce fait vous vous sentez certainement très seule. Vous pensez ne pas avoir besoin de chaleur humaine, parce qu'on ne vous a pas montré ce que c'était en réalité...ou du moins on a pas pu le faire." Ajouta t-il avec un regard consterné vers les ruines en contrebas.

Aramis, tout en parlant encore avec Alef, sentit une présence dans son dos. Elle fit un signe silentieux à l'elfe, lui désignant son épée. Elle sortit doucement la lame de son fourreau et posa un doigt sur ses lèvres... Puis elle recula lentement, en direction du bruit suspect. Elle s'arreta devant un ancien étalage de légume pourris, et fit signe à Alef de s'approcher...

Alef sentit aussi rapidement la présence étrange et sous le signe d'Aramis il fit lentement glisser sa lame à nue dans son dos. Il s'approcha comme une ombre aux côtés de l'elfe, prit soudain d'un mauvais pressentiment. Par sécurité, il se mit en garde et resserra sa prise sous son épée camouflée dans sa cape...

Aramis éclata d'un grand rire, quand son dragon arriva et enflamma ce grand mur, le rendant à l'état de flaques d'eau.

"Mon pauvre ami, que la glace est inutile ici, contre la puissance du plus fidel des compagnons !"

Son rire gracieux s'éloignait dans l'air puis revenait, se fondant dans un écho frappé par les murs.Elle s'assit, d'un air joyeux, sur un mur de pierre noire

"Allez étranger, montrez vous que l'on vous voit, vos acrobaties ne vous serviront à rien ici !"

"Le froid... Si faible, si inutile... tu veux me faire peur, jeune homme ? Tu voudrais terrifier l'esprit d'une ville entière ?"

Depuis son dragon, quelques mètres au-dessus du sol, Aramis toisait avec mépris Baphomet, qui s'escrimait tant bien que mal pour glacer du vent. Si dérisoire... si méprisable...

"En vérité, je ne puis permettre qu'un être tel que toi entre dans mon refuge. Et tu devra te plier à ma volonté... Sinon, tu en paiera le prix. Jamais personne ne m'a battu, excepté un ancien ami. Et tu n'aura jamais son niveau."

Puis elle plongea. Le dragon cracha une vague de flamme, balayant comme rien les barrières glaciales de l'élémentaliste. Puis, au moment de remonter, projectile, la jeune femme se jeta de son compagnon et percuta son adversaire de plein fouet, le projetant tel une brindille sur une échoppe en ruine, qui s'écroula sur lui. L'épée levée, un sourire arrogant aux lèvres, elle toisait Baphomet, sûre d'elle.

"Il aurait été bon pour toi que tu ne viennes jamais ici. Cette ville est maudite."

Aramis, riait intérieurement. Faire semblant de se battre à force égale, quel jeu stupide, et hilarant. Soudain, ses yeux noirs prirent une teinte ambrée.

"IL SUFFIT !"

elle claqua des doigts. Aussitot, des racines sortirent de terre et attachèrent au sol le pauvre homme.

"Stupide personnage, je SUIS la cité, elle est mon corps, je suis son sang ! Je la controle et elle me commande, alors un bon conseil, ne joue pas avec le feu !"

Comme pour courronner sa parole lancée d'un ton grave et impérial, Alesian cracha une longue flamme et s'envola dans les cieux, pour saluer une nouvelle victoire d'Aramis.Celle ci, s'approcha de Death, lui offrit un baisé sur la joue et le libéra

"Rude combat mon cher, rude combat, et bien mené !"

Elle éclata de rire, prit congé de Alef

"Messire, le temps me presse.Adieu, ou plutot à très bientot !"

Elle salua, et s'éloigna peu à peu, pour rentrer dans sa chaumière...