Une petite présentation toute tranquille. Premier jet.
Nom : Ashwolf
Prénom : Siegfried
Surnom : Ash’ , Le vieux loup, le loup solitaire.
Age : 46 ans
Race : Humain
Classe : Répurgateur
Taille : 1m 81
Poids : 82 kg
Particularités physiques : A 46 ans, Siegfried est un homme grand et hagard, donnant perpétuellement l’air d’être décharné. Il possède des yeux gris acier froids et durs dans lesquels brille une lueur dérangeante : désespoir ou folie ? Ses joues creuses sont couvertes de cicatrices et sont constamment ornées d’une barbe de trois jours alors que sa moustache reste par comparaison bien taillée. Ses doigts sont tachés et jaunis par les cigares orientaux qu’il fume en permanence. Ses vêtements sont toujours très propres même s’ils sont vieux et usés ; en dépits de toutes les fois où ils furent raccommodés, ils sont aussi impeccables que possible. Ses armes sont toutefois entretenues avec amour et, bien qu’elles soient aussi très vieilles, leur entretient a été assuré sans regarder à la dépense.
Les cheveux de Siegfried sont mi longs et noirs comme la nuit. Ses sourcils broussailleux semblent figés dans une expression à jamais désapprobatrice en accord avec la moue immuable de sa bouche sévère. Le sourcil droit du répurgateur est coupé en deux par une cicatrice plus marquée que les autres qui touche aussi sa pommette. Des rides profondes sillonnent son front tanné et un nez de rapace complètent le tableau.
Le charisme de l’homme est conséquent, cependant, il tient plus à l’aspect impressionnant et à l’air de menace qui se dégage du guerrier plutôt que d’un talent d’orateur ou d’un physique de jeune premier. La carrure de Siegfried est tout à fait moyenne même si sa force est surprenante quand on la compare avec son aspect sec et décharné. Ses muscles sont longs et durs mais peu imposants. De toutes façons, il est rare qu’on le surprenne sans son équipement de chasse. Certains racontent même qu’il dort avec. Il semble qu’il cultive cet aspect sombre et menaçant parfaitement en harmonie avec son occupation principale. L’aspect sinistre est utile pour forcer la coopération des civils et tout son style vestimentaire reflète ce fait. L’autre exigence est la protection et le côté pratique. Grand chapeau distinctif, manteau long et cape sombre pour se fondre dans les ténèbres où se nichent les créatures et se protéger contre les intempéries, armure sombre et sinistrement ouvragée pour dévier les coups des monstres et malfrats.
Caractère et psychologie : Une des particularité de Siegfried, c’est que son apparence correspond parfaitement à son aspect extérieur. Il est dur, sombre et froid. Et pour cause. Il a dédié sa vie à la traque des malfaisants qu’ils soient humains de chair et de sang ou créatures maléfiques immatérielles. Le temps est loin où il laissait parler la fougue et l’enthousiasme de la jeunesse, où la gloire et la renommée étaient encore une motivation. A présent, c’est l’accomplissement de sa tâche qui importe. Par tous les moyens, même les plus radicaux et surtout le plus vite possible. Siegfried compte bien emporter avec lui le plus possible de nuisibles avec lui. En effet, Siegfried est un homme condamné et il le sait. Il a triché avec la Mort il y a vingt ans, il l’a dupée et contre toute attente, il a conservé la vie dans des circonstances où la Faucheuse elle-même cherchait à se repaître de son âme. Il sait aussi que tout n’est que partie remise ; qu’un jour il verra à nouveau ce crâne au sourire sinistre et qu’une main décharnée lui fera affectueusement signe de s’approcher. Car nul être vivant n’est capable d’éviter indéfiniment les griffes de la grande dévoreuse. Il sait enfin que jamais, avant que ses poumons rongés par le tabac d’orient ne le lâchent, ou, plus probablement, que la lame d’un malfaisant ne trouve son cœur, il ne pourra abattre le règne des ténèbres. Il compte donc débarrasser le monde d’autant d’ennemis que possible. Il agit donc avec frénésie, comme si une fièvre intérieure le brûlait chaque jour un peu plus. Il a fait de la Mort son ennemie personnelle, il ne partira pas sans combattre et ce jour là, il lui crachera dans l’œil au moment où elle viendra le prendre.
Le comportement de Siegfried peut s’expliquer par son passé. Il entretient une profonde amertume, une rancune tenace empoisonne son cœur et sa seule manière de l’apaiser est la mort de l’engeance des ténèbres. Il a tout donné pour une grande cause et n’espère plus qu’une chose avant de mourir : voir des résultats.
C’est un homme méthodique et expérimenté qui sait traquer une proie comme personne. Ses harangues enfiévrées et l’emprise que son aspect menaçant lui donne sur les esprits faibles ont poussé plus d’une horde de villageois en guenilles à s’emparer de torches et de fourches pour débusquer et brûler la sorcière ou le mutant. Son tableau de chasse serait impressionnant si il y accordait la moindre importance : il ne tient pas de comptes. Aucun succès n’a jamais réussi à lui arraché le moindre sourire. Il est pessimiste et amer, capable de voir le mal partout sans jamais trouver le moindre point positif à une situation. On raconte qu’il douterait même de la pureté d’un ange s’il en rencontrait un, qu’il brûlerait son propre père s’il existait un doute sur son allégeance (certains disent qu’il l’a fait) et qu’il avait déjà des doutes du temps où le vase protégeait les habitants d’Aramia.
Histoire du personnage : Les origines de Siegfried se perdent loin à l’est d’Aramia. Issu d’une famille modeste, selon la légende, il avait deux frères et une sœur. Ses parents étaient artisans. Très tôt il quitta le giron familial, exerçant plusieurs petits métiers qui lui permirent d’acquérir de nombreuses compétences essentielles (en réalité, c’est son poste de videur dans une auberge modeste qui a été le plus profitable en termes de talents : comment foutre la frousse aux pèquenots).
Un jour, plus par hasard qu’à dessein, il réussit à mettre la main sur un escroc notoire ivre mort dans une taverne. Sa mémoire photographique lui permit de se souvenir du visage du type. Il s’empressa de l’assommer, deux fois. En plus de l’état semi comateux dans lequel il se trouvait. Ensuite, un petit peu de corde, trois minutes de saucissonnage et Siegfried emmenait l’indélicat vers le poste de garde le plus proche. La prime obtenue fut suffisante pour décider le jeune homme : il traquerait les malfrats pour gagner sa vie, ainsi il serait riche à millions et le monde entier reconnaîtrait sa gloire.
La première conclusion à tirer de cette orientation professionnelle est que le jeune Siegfried n’était pas motivé par des idéaux aussi élevés qu’aujourd’hui. La seconde est qu’il était aussi beaucoup plus stupide, voir suicidaire.
Ce fut un véritable miracle si Siegfried se sortit vivant des premiers contrats qu’il essaya de remplir. Il perdit presque tout l’argent des primes en soins médicaux et en remplacement de son équipement. Il lui vint alors une idée bien triste. Peut être que finalement, la carrière qu’il s’imaginait n’était pas aussi reluisante qu’il l’avait espéré.
En plus des risques, il devait subir la méfiance des habitants plus rangés qui voyaient les gens de son espèce comme une nuisance, une source de troubles et de danger. On était loin des espoirs naïfs de renommée qui l’avaient guidés…
Siegfried était déçu. Même les autres chasseurs de primes n’étaient pas une compagnie satisfaisante : ils étaient méfiants et solitaires.
Il fut bientôt évident que seuls les aventuriers indépendants étaient susceptibles de constituer des contacts intéressants. Siegfried commit sa seconde erreur : il lui semblait que cette carrière lui conviendrait mieux. Il n’avait pas tort en un sens… Après tout, il est toujours vivant. Mais bon…
Il finit par être recruté par une équipe sans expérience qui appréciait les talents qu’il pouvait apporter. Deux mois et une rencontre malheureuse avec un sorcier et ses créations démoniaques plus tard et Siegfried était le seul survivant. L’ex chasseur de prime avait eu l’occasion de se frotter à la pègre et aux malfrats ; pourtant, il n’imaginait pas, avant de changer d’orientation à quel point les créatures des ténèbres étaient puissantes et omniprésentes. Il resta prostré et incapable de toute activité pendant des jours.
Puis il comprit qu’il devait faire quelque chose. Il commença à percevoir une vocation.
On ne peut pas parler de croisade mais il choisissait ses contrats avec plus de soin, tentait d’influencer les choses. Puis un jour, un groupe étrange entra en contact avec lui. Il commençait à être expérimenté, un survivant, dans tous les sens du terme. Et on reconnaissait ses mérites dans le milieu en dépit de ses défauts.
Cette équipe avait un contrat avec les autorités pour faire de la reconnaissance dans des territoires reculés, difficilement contrôlables. Un sorcier particulièrement puissant et malfaisant avait établi son antre dans cette région et les rumeurs d’atrocités se répandaient, toujours plus malsains. On parlait d’enfer sur terre. Le travail consistait en une approche furtive et une estimation du danger.
Siegfried suivit donc ce jeune noble, Hals von Tassenick en enfer.
Ce qu’ils trouvèrent là bas fut bien pire que tout ce qu’on aurait pu soupçonner. De huit au départ, seuls quatre en réchappèrent dont un qui se suicida dans un auspice en s’écorchant lui-même après trois années d’internement et de cauchemars. Siegfried ne parla qu’une seule fois de ce qu’il avait vécu. La simple mission de reconnaissance se transforma en jeu du chat et de la souris dans les entrailles d’une forteresse issue de l’esprit dérangé d’un démon fait homme. Les couloirs semblaient changer d’un instant à l’autre, les sens n’étaient plus fiables, les ennemis sortaient de l’ombre. Le groupe était déjà décimé lorsqu’il rencontra le grand enchanteur maléfique. La chance, l’énergie du désespoir et le courageux sacrifice de certains des membres du groupe permirent d’abattre le mal qui rodait dans les ténèbres.
Siegfried en porte encore les stigmates. Sa survie tient du miracle. Il a senti la mort le frôler ; pas seulement métaphoriquement, mais réellement. Une présence immense, froide et patiente ; un intelligence étrangère qui se complaisait dans la déchéance et les miasmes ; une chose qui savait qu’il était sienne maintenant et à jamais. Mais quelque chose attira son attention : une ancienne dette, une rancune tenace, une âme tellement plus précieuse…
Bien sûr, Siegfried eu sa part de gloire à la mort du sorcier. Une renommée bien éphémère. La douleur a perduré bien plus longtemps que la notoriété. Les contes n’ont qu’un héros et Hals était parfait pour ce rôle. Hals, ce « Héros professionnel » comme certaines âmes peu charitables le nomment.
Siegfried vendit l’histoire de sa vie pour quelques pièces d’or et n’en vit jamais la couleur. Il reprit sa vie de chasseur d’hommes plutôt que de sorciers. Pourtant il n’en resta pas là.
Peu à peu sa conscience le travaillait. Il était plus amer, plus sombre et inquiétant. Une partie des ténèbres qu’il avait combattues dans l’antre du sorcier ne le quittait plus. Il ne voyait qu’une seule solution, se purifier en détruisant la Nuit. D’autres auraient abandonné, d’autres seraient restés prostrés et impotents après avoir été touchés par la Faucheuse, pas Siegfried. Il se lança dans sa propre croisade personnelle avec rage et fièvre. Aucune engeance des ténèbres ne lui échapperait. Et il avait un compte personnel à régler avec la mort.
Des années plus tard, il atteint Aramia. La ville et ses environs étaient infestés par les créatures. Une preuve de plus de la nécessité de purger la Nuit. Une dernière fois. Avant que le rideau ne tombe une dernière fois.
Equipement/animal de compagnie : Un couteau de chasse pour l’usage courant, une dague solide dissimulée dans la botte droite, un filet, 10 mètres de corde, des vêtements de rechange toujours propres et secs, divers instruments de crochetage et pièges, un étui étanche pour cigares, une arbalète de poing à répétition d’aspect antique et ouvragé mais entretenue à la perfection, une vingtaine de carreaux acérés, divers poisons incapacitants ou mortels, un matériel de couchage, un sac à dos usé mais robuste, des couverts en bois, deux ou trois trophées et fétiches en os, un chapeau à larges bords, trois couteaux de lancer, un briquet et silex, une cape chaude et épaisse de très bonne qualité mais d’apparence ordinaire, une cuirasse ouvragée forgée par les nains apportant une grande résistance aux magies délétères, une épaulière assortie (épaule droite), un manteau de cuir, plusieurs pièces d’armure de cuir renforcée traitées contre les flammes, divers sceaux de pureté, des pieux de bois, deux pistolets à un coup (avec une sacoche de cuir huilé imperméable pour transporter de la poudre et 20 balles : 10 en acier et 10 en argent), une rapière en or marin si aiguisée qu’elle fait fi des armures conventionnelles, cette arme est mortelle contre les créatures de la nuit maléfiques, les démons et les sorciers, nommée Hexengeissel.
Un représentant d’une espèce rare de grand corbeau s’est prise d’affection pour Siegfried et ne s’éloigne jamais bien loin de lui. La créature est capable de parler à la manière des perroquets, c'est-à-dire sans comprendre un traître mot de ce qu’elle articule car ce « pouvoir » est exclusivement basé sur l’imitation. La bestiole agace souvent l’humain qui n’a jamais demandé une telle compagnie. Ses tentatives répétées et imaginatives pour occire « le piaf », comme il l’appelle, n’ont pourtant jamais été couronnées de succès. Elles n’ont même jamais contrarié le principal objet de son ressentiment qui s’entête à suivre Siegfried depuis bientôt 3 ans avec le même enthousiasme désespérant.
Centre d'intérêt : survivre, profiter de ce qui lui reste de vie, accomplir sa Tâche.
Jeu 25 Jan - 4:11
